Lancé le 11 octobre, le Club des ambassadeurs de Toulouse a vocation à promouvoir la destination Toulouse en France et à l’étranger. Parmi ses membres, un taxi !
Stéphane Abeilhou est euphorique. Ce mardi, le porte-parole du tout nouveau syndicat des taxis de Haute-Garonne « UNT 31 » (accolé à l’association de défense des taxis toulousains) a été désigné ambassadeur de sa ville, au même titre que 299 autres personnalités aux compétences diverses.
« Cette distinction récompense tous les taxis à travers moi. À notre échelle, nous faisons savoir que Toulouse est une destination de qualité pour sa gastronomie, son savoir-vivre, son activité économique, sa haute technologie, ses performances sportives (rugby)… C’est un juste retour des choses. Qui sont les premiers ambassadeurs d’une ville sinon les taxis ? Nous sommes le premier contact des touristes. Si nous ne sommes pas agréables, ils fuiront. Si nous sommes accueillants, ils reviendront. »
Pour mieux satisfaire ses clients, Stéphane Abeilhou maîtrise plusieurs langues. Ou, tout du moins, en mélange plusieurs.
« C’est de l’espéranto. Un mix d’anglais, d’espagnol, d’italien. Ça a le mérite de faire rire les gens. »
Bien parler de sa ville
Plus sérieusement, l’homme a à cœur de présenter sa ville sous son meilleur jour.
« Nous faisons surtout du tourisme d’affaires. Avant de partir, les clients ont souvent envie d’avoir un bref aperçu de Toulouse. Beaucoup de chauffeurs ont une formation de taxi touristique. Ils proposent des circuits d’une à deux heures, où ils racontent l’histoire de la ville, deuxième plus grande cité estudiantine de France et capitale mondiale de l’aéronautique. »
Stéphane Abeilhou imagine d’ailleurs intégrer dans les formations des futurs taxis un volet « tourisme ».
« Il ne s’agirait pas d’une épreuve, mais d’une information sur le fait qu’un taxi toulousain doit savoir parler de sa ville. Ça me semble important », précise-t-il.
Le porte-parole n’est pas peu fier de son titre, assorti d’un badge qu’il arbore sur son tableau de bord.
« C’est à la fois symbolique et pratique. Ces lauriers d’ambassadeur redorent l’image du taxi, qu’on imagine bête et méchant. Non : nous sommes sociaux, humains, à l’écoute, capables de parler de notre ville. Nous voulons faire savoir que nous avons un savoir-faire. Le titre que l’on m’a décerné est une plus-value pour nous ! »
Une communauté des ambassadeurs de la Ville rose a été créée sur Internet.
« Si nous pouvons faire des émules », conclut le porte-parole en souriant.