Le 25 mai, un mouvement de contestation a réuni 200 taxis dans les rues de Marseille pour protester contre l’absence de contrôle des taxis clandestins.
En pleine période de mobilisation, les taxis, eux non plus, ne lâchent rien. Le mercredi 25 mai, 200 chauffeurs de la cité phocéenne ont bloqué la rue Arménie, voie de circulation à proximité de la préfecture, avant qu’une délégation n’y soit reçue. Sa réclamation ? Une juste application de la loi, tout simplement.
« Nous sommes actuellement en plein no man’s land », a plaidé Rachid Boudjema, représentant l’intersyndicale des taxis des Bouches-du-Rhône et représentant UNT.
« Des chauffeurs Uber continuent de détourner la réglementation et d’exercer illégalement la profession de taxi sans payer ni charges sociales ni charges fiscales, en détruisant nos emplois. »
Face à cette menace, la colère s’est installée durablement dans le cœur des taxis.
« On paupérise toute une profession, tout un pan économique au profit de ces systèmes d’applications. Et actuellement, aucune mesure de coercition n’est prise ni à l’encontre des utilisateurs ni des plateformes. Des incantations, oui, mais rien de concret ! »
L’action a été menée indépendemment du mouvement contre la loi Travail, même si les taxis sont eux aussi concernés par ce projet de réforme (la loi présente notamment un amendement de l’article 27 qui vient retirer le lien de subordination existant potentiellement entre l’utilisateur d’une plateforme et la plateforme elle-même).
L’intersyndicale marseillaise n’exclut pas d’autres mouvements de grève, et peut-être même de rejoindre la lutte contre la loi El Khomri, si elle ne s’estime pas entendue.