La baisse de la limitation de vitesse sur les routes secondaires entrera en vigueur le 1er juillet 2018 malgré la vive contestation de la part des particuliers et des professionnels. Rachid Boudjema, président de l’UNT, avait demandé le 14 mars 2018 que cette nouvelle limitation ne s’applique pas aux taxis. Le cabinet du Premier ministre Édouard Philippe a répondu par la négative.
Une mesure qui impacte les taxis
Dans son courrier, Rachid Boudjema a attiré l’attention du Premier ministre sur deux points cruciaux qui risquent d’impacter les taxis et leur activité. Les professionnels pourraient en effet perdre des courses du fait du temps de trajet plus long, et perdre des points de permis ce qui risque d’entraîner le retrait de leur permis de conduire qui est leur outil de travail.
S’il n’est pas question de contredire le principe même de la mesure, à savoir sauver entre 300 et 400 vies par an sur les routes de France, l’impact de la mesure ne sera quantifiable, de l’aveu du Gouvernement, qu’en 2020.
Le président de l’UNT a donc demandé au Gouvernement de ne pas aller au bout de la réforme ou, a minima, que cette réforme ne s’applique pas « aux chauffeurs de taxi dans l’exercice de leur activité ».
Pas de dérogation sectorielle
Dans un courrier daté du 17 mai 2018, le cabinet d’Édouard Philippe a répondu au courrier du président de l’UNT. Les arguments avancés sont toujours les mêmes : moins d’accidents mortels et plus de fluidité sur les routes.
De fait, la réforme entrera bien en vigueur et « ne s’accompagnera d’aucune dérogation sectorielle » précise le courrier qui rappelle qu’un rendez-vous pour analyser l’impact de la réforme est prévu le 1er juillet 2020.