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Paris, le 16 octobre 2020
Objet : Demande de l’UNT au titre des tarifs 2021
Mesdames, Messieurs les Présidents,
Conformément à la décision prise en COMEX de l’UNT le 7 octobre, l’UNT a exprimé sa position au titre des tarifs 2021.
Au vu de la conjoncture sanitaire, de la crise économique qui s’ensuit l’UNT, les professionnels du TAXIS, prennent leurs responsabilités en ne demandant pas d’augmentation de tarif pour 2021.
Par ailleurs, nous avons abordé la question des suppléments bagages et avons soutenu une demande tendant à l’introduction d’un tarif minimum de course permettant de faire face à la suppression du supplément bagage ainsi que de prendre en compte le seuil d’amortissement des véhicules adaptés au volume des bagages par passager transporté. Nous avons argumenté en faisant valoir que le seuil de coût fixe d’une course courte ne pouvait être atteint en l’état actuel des choses.
Cette demande, formulée en tant que prix minimum d’une course a été prise en considération sans que cela ne préjuge d’une décision en ce sens cette année, mais nous allons porter ce sujet dans les semaines et mois à venir.
Nous avons profité de cette réunion pour soulever l’anxiété de nos mandants et de toute la profession concernant les nouvelles mesures de restrictions sanitaires. Nous avons clairement dit qu’au vu de la conjoncture, de sa persistance dans le temps et pour les temps à venir, des décisions de fond devaient être prises. Que la résilience des artisans et entreprises avait atteint ses limites. Que nous sommes confrontés et allons l’être de plus en plus à des défaillances majeures.
Nous avons plaidé pour que soit procédé à la suppression du seuil d’éligibilité au dispositif
d’exonération de charge, ou à tout le moins que celui soit progressif dans ses effets.
Nous avons souligné qu’autant l’on pouvait comprendre le premier jet de mesure pour une situation de crise de 3 – 4 mois, autant celles-ci ne sont plus adaptées à une conjoncture de crise sanitaire et économique de longue durée, sachant que notre secteur prend de plein fouet, l’arrêt du trafic aérien, la baisse extrêmement sensible du trafic ferroviaire, les fermetures d’hôtels/café/restaurants, des lieux de vie nocturne, suppression des salons, annulation de congrès. Des reports d’actes médicaux estimés non urgents.
Nous avons souligné que pour les entreprises ayant des salariés, le dispositif du chômage partiel était un bon outil, mais que l’on ne prenait pas en compte les frais fixes et coûts fixes des entreprises, les mettant en danger, car ceux-ci restent de mise. Idem sur les reports de charges, qui ne font que différer la difficulté et ou les entreprises vont faire face à un mur infranchissable à l’issue de la crise sanitaire.
Dernier élément mis en exergue, le fait que notre profession ne pourrait retrouver le périmètre de son volume d’activité que quand tous les acteurs du transport avec qui nous sommes en prise directe auront retrouvé le leur, soit à l’horizon 2 025. Facteur à prendre en considération si l’on veut préserver notre profession, soulevant au passage, que nous n’avons pas bénéficié de 7 milliards d’euros d’aide de l’état comme Air France.
Vous remerciant par avance pour l’attention que vous voudrez bien accorder à la présente, nous vous prions d’agréer, Mesdames, Messieurs les Présidents, l’expression de mes salutations.
Pour l’U.N.T.
Rachid BOUDJEMA
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