Financée par le géant chinois Didi, l’application VTC estonienne Taxify a débarqué à Paris le 5 octobre dernier, avec l’ambition de détrôner Uber. La start-up annonce des prix inférieurs de 10 % à ceux de la plate-forme américaine et une commission de 15 % du chiffre d’affaires pour les chauffeurs qui se connectent à son application. Une stratégie qui semble avoir déjà fonctionné dans les 19 pays où Taxify, qui revendique plus de 3 millions d’utilisateurs, est implantée. La société pratique le paiement en liquide, et vise le marché du low cost d’Uber. « On peut gagner 20% de parts de marché en un an », argue son co-fondateur, Markus Villig.
La guerre est relancée
Si Taxify s’annonce comme un danger pour Uber, elle représente également une menace pour les taxis. Non seulement parce que la concurrence est déjà rude avec les VTC, mais aussi parce que « le nom de l’application va créer la confusion dans l’esprit du consommateur », s’emporte Rachid Boudjema, Président de l’UNT. L’affaire est entre les mains de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
En parallèle, l’UNT, aux côtés de plusieurs fédérations de taxis, a assigné Taxify devant le tribunal de grande instance de Paris, statuant en matière de référé. L’audience est fixée au 5 décembre 2017.