PORTRAIT : Taxi, syndicaliste… et médaillé

Pendant toute sa carrière, Bernard Sauvagnac a promu, valorisé et défendu les intérêts et les valeurs de l’artisanat lotois. 

Tout d’abord charcutier-traiteur, puis garçon de café et enfin restaurateur, il développe le goût des métiers d’artisan. Devenu propriétaire de 3 licences de taxis, il vend son hôtel-restaurant à l’orée des années 70 pour se consacrer exclusivement à sa nouvelle activité de taxi. En 1978, il crée ensuite une entreprise d’ambulances, où il emploie au fil des ans près d’une trentaine de salariés.

En parallèle de sa vie professionnelle, Bernard Sauvagnac se lance et s’investit pleinement dans le syndicalisme. En 1970, il devient Président du Syndicat des Taxis du Lot (rôle qu’il occupe encore à ce jour). Il prend ensuite en charge la Présidence l’Union Professionnelle Artisanale, puis celle de la Maison de l’Artisan, sans oublier ses 4 mandats de Vice-Président à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Lot, de 1989 à ce jour.

Homme impliqué, toujours au service des siens, Bernard devient administrateur de nombreux organismes (RSI, CPAM, CAF, SOCAMA, ICARE, MAAF, Prud’hommes, etc), avec pour même souci la défense de l’artisanat.

Reconnaissance

Début décembre, la CMA du Lot a souhaité lui rendre un hommage lors de son Assemblée Générale, en lui remettant la Médaille d’Or de la reconnaissance artisanale. Saluant ainsi l’homme, âgé aujourd’hui de 67 ans, ses valeurs, et son engagement tout au long d’une carrière de 40 ans dans la défense et le développement de l’artisanat de son département.

« Cette reconnaissance pour ma carrière professionnelle, mais aussi et surtout syndicale, fut un véritable honneur« , témoigne l’intéressé, estimant, une fois la surprise passée, que ses proches mériteraient sûrement une médaille tout autant que lui.

« Le syndicalisme, c’est toujours de l’implication en plus, résolue et volontaire, mais qui rogne sur le temps familial. Mon épouse m’a toujours suivi et soutenu, je la remercie car je n’aurais pas pu faire tout ce que j’ai fait sans elle à mes côtés.« 

Aujourd’hui retraité actif, Bernard Sauvagnac ne s’estime « pas prêt de s’arrêter. Je continue de travailler car j’adore le métier de taxi. Je m’ennuierais si je ne le pratiquais pas.« 

Et puis il y a l’action syndicale. Là non plus, l’homme n’est pas prêt à raccrocher les gants : « On ne sait pas si des jeunes seront là pour reprendre après.« 

Le sexagénaire l’appelle toutefois de ses vœux. « Il y a des choses à poursuivre, et à envisager avec l’évolution du métier, dans les villes, dans les campagnes… Nous sommes un relais dynamique important au niveau de nos départements, et nous avons un rôle à jouer. Il est nécessaire de s’impliquer.« 

Aya ASSAS
Author: Aya ASSAS

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