BELGIQUE : Un « Plan Taxi » à Bruxelles

Le 27 février, le gouvernement bruxellois a approuvé le Plan Taxi du Ministre de la Mobilité Pascal Smet. Un plan qui prévoit de moderniser en profondeur le secteur des taxis bruxellois. Et de forcer Uber à respecter la législation. Échos de Belgique via la chaîne RTBF.

Il était très attendu, et redouté, par l’ensemble du secteur des taxis de Bruxelles : le Plan Taxi du ministre bruxellois de la Mobilité.

 » Notre ambition est d’élaborer un service taxi fiable et convivial, d’améliorer les conditions de travail des chauffeurs de taxi et de booster la rentabilité du secteur «  , déclare Pascal Smet.  » En même temps, un cadre légal sera prévu pour les services tels que Uber, afin d’empêcher le dumping social. Dans ce cadre, nous exigeons les garanties nécessaires sur le plan de la sécurité, des assurances et de la protection sociale des chauffeurs « .

Voici les éléments principaux de ce plan :
Pour les taxis

Une politique tarifaire claire et simplifiée
La possibilité de payer avec une carte de crédit à partir du 1er janvier 2016
Une application smartphone à laquelle tous les taxis de Bruxelles se connectent
Une possibilité de partager des trajets. Le système Collecto existant, selon lequel des passagers peuvent partager un taxi la nuit, devient disponible 24h/24 et 7j/7.
Un certificat d’excellence, visible dans le taxi et sur l’application smartphone pour les chauffeurs roulant depuis trois ans sans plainte ni PV
Des centrales téléphoniques réglementées
Mise en place d’un système de mystery calls, afin de détecter et combattre les pratiques racistes et discriminatoires.
Installation d’un taximètre numérique dans chaque taxi d’ici fin 2016, aux frais de la Région.

Pour UBER

Le gouvernement organisera une concertation avec le secteur lors de l’élaboration d’un cadre juridique général afin de rendre impossible la concurrence déloyale et le dumping social, de sorte que le secteur du taxi et les services de transport rémunéré de personne travaillent sur base de conditions équivalentes à travailler.

En bref, le gouvernement souhaite que UBER ne fonctionne à Bruxelles que sous conditions très strictes, équivalentes à celles imposées au secteur du taxi

Les nouveaux services n’obtiennent pas les mêmes privilèges que les taxis (emplacements, couloir de bus…).
Le fournisseur est obligé de tenir un registre de tous les chauffeurs et leurs voitures, et de tous les trajets effectués. L’inspection taxi, l’inspection fiscale et l’inspection sociale ont le droit de consulter ces registres.
Les chauffeurs doivent être inscrits auprès du fournisseur, avoir au moins 21 ans et leur permis de conduire depuis 3 ans.
Le prestataire de service doit se charger de l’assurance du client et de la sécurité de la voiture.
Les tarifs peuvent être fixés par le fournisseur mais doivent être communiqués clairement au client.
Les clients doivent avoir la possibilité de partager les trajets.

 Au cours des semaines à venir, j’élaborerai ces principes plus en profondeur en concertation avec toutes les personnes concernées « , a ajouté Pascal Smet.

Pas entièrement convaincus, les taxis bruxellois lui répondront le 3 mars, lors d’une manifestation dans les rues de la capitale.

Aya ASSAS
Author: Aya ASSAS

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