La détresse d’une malade montpelliéraine, à cours de transport adapté assis, a fait couler de l’encre… Et l’acrimonie des taxis, qui regrettent de ne pouvoir effectuer ce service faute d’y trouver leur compte.
Le 6 décembre, une Montpelliéraine de 84 ans, atteinte d’un cancer, déplorait dans les colonnes de Midi Libre l’absence de transports adaptés pour honorer ses rendez-vous médicaux.
« Je suis ma chimiothérapie à domicile mais, bien sûr, j’ai des visites et un suivi réguliers à l’hôpital Saint-Eloi. Tant que j’ai pu, j’ai utilisé les transports en commun. Aujourd’hui, ce n’est plus possible, je suis souvent trop faible pour endurer ces trajets », témoigne-t-elle.
Durant deux ans, Jacqueline Outrey a eu recours à un VSL (véhicule sanitaire léger).
« Mais désormais, son planning est complet […]. Et je ne sais plus quoi faire, car j’ai appelé au moins vingt VSL ou taxis conventionnés (la ville en compte 76) et ils sont tous surbookés. »
Et la vieille dame de s’échauffer.
« Un taxi à Pérols, par exemple, ne veut pas travailler à Montpellier car le trajet Pérols-domicile (et retour) du malade n’est pas pris en compte dans le remboursement. C’est toute l’absurdité d’un système qui marche mal. »
Une perte financière
Un avis que partage Serge Viguier, président de la fédération départementale des taxis de l’Hérault (FDT34).
« Nous avons choisi de ne pas signer la convention avec la CPAM parce que le système n’est pas adapté. On est payé au forfait, ce qui est contraire à notre métier rémunéré au kilomètre ou au temps passé. Montpellier est la 3e ville de France la plus embouteillée. Là, quels que soient les bouchons, on est payé au même tarif. On en est arrivés là car le système de la Sécurité Sociale dissuade les taxis. »